La République en questionLettre d’Italie n. 5 – 28 Mai 2018


La République en question

Lettre d’Italie n. 5 – 28 Mai 2018


GIUSEPPE SACCO




En 80 jours, l'Italie est passée de la bouffonnerie de Grillo à la crise institutionnelle

Fuori dall'Euro

Grillo et les Cinq Etoiles ont toujours demandé l’abandon de l’Euro

Le résultat le plus important des législatives italiennes du 4 Mars 2018 n’a pas été ni la dure défaite de Renzi et de son Parti, ni le remarquable succès du Mouvement Cinq Etoiles, qui a recueilli 32% des voix. Le résultat qui change la donne est le renversement des équilibres à l’intérieur de la coalition de centre-droite, qui a eu dans son ensemble 37%, mais dont 17% est allé à une composante qui avait toujours été minoritaire, la Ligue (ex Ligue du Nord, dont l’autonomisme frôlait le séparatisme, mais désormais reconvertie en une organisation politique nationale bien structurée, anti-immigrés, vaguement raciste, et souverainiste.)

Le nouveau chef de la Droite

Le leader de cette Ligue, Matteo Salvini, auteur de cette reconversion, a immédiatement compris que le résultat électoral lui offrait une voie vers le pouvoir ; et meme vers un pouvoir hégémonique.

Automatiquement devenu leader de la Coalition de centre droite, il n’avait – dans ce but – qu’à absorber les électeurs (et les élus) de Berlusconi (qui va avoir 82ans le 29 Septembre 2018); projet d’autant plus réaliste que celui-ci avait été privé de ses droits politiques par la Justice. Il s’agissait cependant d’une opération à faire en douceur, par étapes successives dans un temps allant du 4 Mars jusqu’à – probablement – les élections européennes de 2019, sans découdre avec Berlusconi. Il s’agissait donc d’une OPA « friendly »

On pouvait alors se demander si ce projet visant à faire de Salvini le nouveaux maitre de l’Italie était un projet réaliste. Et bien! Dès les jours immédiatement successifs au 4 Mars tous les indicateurs – élections supplétives, élections locales, sondages – ont commencé à le confirmer. La droite avait trouvé son nouveau chef ; c’était incontestable. Et les vagues de fureur anti-Bruxelles et anti-Allemagne qui déferlent sur l’Italie depuis quelques années promettent de le favoriser de plus en plus, au fur et à mesure que la pauvreté avance dans la Péninsule, et que l’appartenance à l’Euro et l’intraitabilité de l’opinion allemande imposent des politiques de contrôle de la dépense publique.

Dans l’immédiat il fallait cependant gagner du temps, et empêcher au Mouvement Cinq Etoiles (M5E), c’est-à-dire à l’autre force qui avait connu un succès le 4 Mars, de se consolider, notamment en accédant au gouvernement national.

La fragilité des Cinq Etoiles

Pour comprendre l’importance qu’aurait pour le M5E le fait d’accéder au Palais Chigi, le siège du Chef du Gouvernement, il faut souligner qu’il se trouve dans une condition différente de celle de la Ligue- Tandis que cette dernière est solidement emplantée depuis les années 70 à tous les niveaux de gouvernement dans tout le Nord de la Péninsule, la vaste base électorale du M5E n’est pas encadrée, car il n’existe que très peux de structures locales (régions municipalités) contrôlées par le M5E.

Cette différence fait que, pour l’Ancien Régime que Grillo a toujours voulu envoyer « se faire foutre », la Ligue – transformé par Salvini – a fini par représenter un danger plus sérieux que le M5E, dont le rôle historique pourrait finalement être celui d’une vogue capable de dissoudre les liens entre les électeurs et leur points de repère politiques traditionnels, sans pouvoir les retenir, e de les passer à Salvini. Déjà le 4 Mars, par ailleurs, les exit polls ont montré que 11% des voix de la Ligue venaient d’anciens électeurs du M5E.

Cela fait que, pour que les électeurs du M5E ne soient pas déçus et ne se dispersent pas, on doit leur fournir des satisfactions au niveau symbolique, par exemple Di Maio Chef du Gouvernement. (Les électeurs du M5E sont trop ignorants pour comprendre le système parlementaire, et sont influencés par le modèle américain qu’ils entrevoient à la Télé). On se souviendra que le jour après les législatives, certains d’entre eux, convaincus qu’en Italie s’appliquait le principe winner takes all, s’étaient présentés dans différents bureaux publics pour s’inscrire au revenu universel.

Autre satisfaction symbolique attendue par la masse du « peuple Cinq Etoiles », était l’humiliation de Berlusconi, qui avait été présenté pendant la campagne (et pendant des années auparavant) comme « le mal absolu ». La aussi il risquaient d’être déçus.

C’est pourquoi, de devenir au plus vite Chef du Gouvernement était ce que voulait Luigi di Maio, le jeune homme nommé Chef Politique des Cinq Etoiles par le comédien Grillo, leader charismatique du Mouvement, et par M. Casaleggio, le ténébreux patron de la plateforme avec la quelle le M5E contrôle ses adeptes. Mais le M5E, avec 32% des voix, et 36% des députés, n’avait pas les moyens de ses désirs, ce qui a transformé M. Di Maio, qui pendant six semaines n’a fait que répéter qu’il devait être le nouveau Chef du Gouvernement, en l’objet d’ironies et d’une perte de crédibilité.

Négociation interminable

Favorisé pour des raisons pas tout à fait claires par le Chef de l’Etat, qui n’a commencé ses consultations qu’un mois entier après le vote 4 Mars, Salvini s’est au contraire dédié à « gagner du temps », et, avec le prétexte de forger une coalition Ligue-M5E (ou M5E – Centre droite) s’est engagé dans une interminable négociation avec Di Maio. Ces négociations n’ont pas abouti, leur seul fruit étant l’élection des nouveaux Présidents de la Chambre (M. Fico, du M5E) et du Senat, la très berlusconienne Mme Casellati.

Sur le gouvernement, au contraire on n’avançait pas. L’impasse était évidente, mais elle n’était pas faite pour déplaire à Salvini, car les sondages donnaient (et continuent encore aujourd’hui de donner) la Ligue en plein essor. Et d’autres échéances électorales approchaient.

On en arrive ainsi au 18 avril, lorsque un mandat est confié par le Chef de l’Etat à la Présidente du Senat, pour explorer si le conditions existent pour un gouvernement M5E – Centre droit, (ou M5E – Ligue, car Salvini maintient une certaine ambiguïté sur son double rôle de Chef de la Ligue, et leader de la Coalition de Centre-droit).

Lorsque elle revient vers le Président de la République avec une réponse négative, le temps a cependant fait le travail que Salvini attendait de lui. Dans les élections régionales tenues le 22 Avril au Molise, une petite région du sud–est. La coalition de centre-droite gagne avec 52 %, et le M5E n’obtient que 31,57% tandis qu’aux législatives du 4 Mars il avait eu 44,8%.

Mais Salvini a encore besoin d’une semaine, qui sera récupérée par un Chef de l’Etat très compréhensif avec une exploration confié, le 23 Avril, au Président de la Chambre, sur une hypothèse de coalition ente le M5E et le Parti Démocrate. Et le 29 Avril une nouvelle élection régionale vient encre changer la donne.

Le vent du Nord

Le vote du de l’extrême nord-est de la Péninsule, le Frioul-Vénétie Julienne (FVJ) semble remettre tout en question non seulement à cause de l’écroulement dramatique essuyé par le M5E par rapport aux législatives du 4 Mars (de plus de 24% à 7%), mais surtout à cause du fait que la Lega, qui visait le but, universellement considéré ambitieux de passer de 25% à 30%, atteint quota 35%, tandis que la coalition de centre-droite dans son ensemble élit son candidat à la Présidence de la Région avec rien moins que 57%.

Il est en plus évident qu’au FVJ la progression extraordinaire de la Lega ne s’est pas faite aux frais des autres mouvements de centre-droite, comme il s’était passé dans d’autres régions deux mois auparavant, aux législative di 4 Mars. Au FVJ, Forza Italia gagne elle aussi quelques points, et l’électorat de la troisième force de centre-doit, Frères d’Italie, reste stable.

Dans la première décade du mois de Mai, Salvini, maitre absolu de la Ligue, et leader du Centre-droit, a donc le vent en poupe. Le temps travaille pour lui, et il continue à négocier avec un M5E dons les électeurs sont convaincu qu’il a gagné sur toute la ligne, et dont le Chef Politique est désespéré de devenir Chef du Gouvernement. Salvini joue avec lui comme le chat avec la souris.

Une étrange coïncidence

Mais cela n’est pas évidemment apprécié par tout le monde. Et par une étrange « coïncidence », le 12 Mai les Italiens apprennent que le Tribunal de Milan a rendu à Berlusconi ses droits politiques, et qu’il pourra désormais se présenter aux élections à la tète de son parti, Forza Italia, membre de la coalition de centre-droit. L’OPA de Salvini sur l’ensemble de la droite est devenue plus compliquée, notamment l’opération d’absorption des troupes de Forza Italia par Salvini va devenir plus délicate et demandera plus de temps.

Car Berlusconi peut maintenant se présenter aux élections, théoriquement, tout de suite, si un élu quelconque dans un collège uninominal démissionne. Surement aux européennes de 2019. Mais surement pas aux supplétives prévues – par la folie du système décentralisé à l’italienne – pour le 10 juin 2018, dans près de 800 communes et impliquant plus de 7 millions d’électeurs.

Le temps – cependant – s’écoule pour tout le monde. Et le Président de la République, qui s’inquiète du fait que l’Italie risque d’être sans gouvernement lors d’échéances internes, européennes et internationales toutes proches, a déjà – le 7 mai – mis en demeure les deux forces sorties quasi-gagnantes des élections du 4 Mars de donner un gouvernement à l’Italie.

Entre l’isoloir et la plage

Autrement, il menace, les Chambres seront dissoutes, et des nouvelles élections auront lieux dans un dimanche de la deuxième moite de Juillet ; une date redoutable pour les forces politiques, car les Italiens – encore plus furieux que d’habitude contre la politique à cause de tous ces atermoiements – iraient en masse à la plage plutôt qu’à l’isoloir.

La Ligue et le M5E entement donc une négociation plus sérieuse, au moins apparemment, car des fuites sur les sujets traités suscitent des vagues. Notamment, l’idée de demander  à Mario Draghi, une mesure “d’effacement” ou de “stérilisation” de 250 milliard de dettes, c’est-à-dire plus que 11% de la dette publique italienne. Comme si Draghi était un “copain” de l’Italie au cœur des institutions européennes. Et sans s’imaginer que de faire circuler une telle idée ne pouvait pas être sans conséquences sur les marchés internationaux.

A parts ces erreurs dus à l’amateurisme et à l’ignorance des personnes impliquées, moitié Mai, on pouvait penser que le vrai but de la Ligue et du M5E (dont cette fois les intérêts convergent) était encore de perdre assez de temps pour qu’il devienne techniquement impossible d’organiser des nouvelles élections législatives en Juillet. Et le temps travaille aussi pour Salvini, dont le projet franchit encore un pas, petit mais très significatif.

La disparition des anciens partis

Le 20 Mai, en effet, les élections régionales dans la région autonome de la Vallée d’Aoste donnent 19,25 % (et 7 sièges) à l’Union Valdotaine, une formation locale; mais 17,06 % (et 7 sièges) à la Ligue et 10.44% (et 4 sièges) au M5E. Mais il y a plus, car le score du PD (5,39% et 0 sièges) et du Centre Droit (2,92% et 0 sièges) semblent marquer la fin d’une époque. D’autant plus que les sondages signalent que, au niveau national, le M5E est à 30-31%, donc un ou deux point plus bas qu’aux législatives du 4 Mars, tandis que la Ligue est à 24%, avec un bond en avant de sept points.

Entretemps, à la pression du Chef de l’Etat et du M5S sur Salvini s’ajoute celle des marchés. Et très lentement, presque à contrecœur, les négociations entre M5E et Ligue produisent un « contrat de gouvernement » dans lequel se superposent les promesses contradictoires de la démagogie des deux parties.

Les mini-délégations de la Ligue et du M5E (deux ou trois personnes de chaque coté) tracent aussi une liste du possible cabinet où – et cette hypothèse a tenu très longtemps – le Ministère des Affaires Etrangères serait confié, sans explication et en essayant de ne pas trop le faire remarquer, à un ancien des Services Secrets, ce qui autorise des soupçons sur un possible accord réservé avec des forces étrangères). L’économie, de son coté, irait à un économiste très proche de Confindustria, l’organisation du patronat italien, Paolo Savona, un habitué des couloirs romains, récemment converti à l’euroscepticisme. Il a notamment publié une sorte de manuel pratique sur comment sortir de l’Euro, par des manouvres à tenir en partie secrètes. Mais il avait  autrefois déclaré être contraire à ce pas, et suggéré que se soit l’Allemagne à sortir ! En plus, saisi ces dernières années par le démon de la géopolitique, il a écrit que l’Allemagne d’aujourd’hui poursuit par des moyens économiques les mêmes buts de domination de l’Europe que l’Allemagne nazie poursuivait par des moyens militaires.

L’étrange CV du Premier

Mais la Ligue et le M5E n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un Chef du Gouvernement. Salvini, qui est plus habile se fait de coté, et obtient ainsi pour la Ligue les ministères les plus importants, mais bloque l’ambition personnelle de Di Maio, tout en acceptant que se soit le M5E à faire le nom d’un Premier Ministre « neutre ». Et les Cinq Etoiles s’en sortent avec un parfait inconnu, Giuseppe Conte, un jeune avocat, dont le CV s’avère avoir été « renforcé » à la dernière minute avec des études jamais faites.

C’était le Mercredi 23 mai 2018. Tout le monde s’attendait à que, à cause aussi de la piètre figure que M. Conte, Premier in pectore, avait fait lorsque l’Université de New York avait démenti ce que disait son CV, le Président lui confère tout au plus un mandat préliminaire. Au contraire, il l’a retenu en conversation deux heures, lui a imposé de déclarer en sortant de son bureau que l’Italie restait fidèle à ses alliances européennes, et lui a enfin confié un mandat plein. La rumeur dit qu’il a été alerté de la nécessité d’avoir un gouvernement au plus tôt par les milieux économiques préoccupés par la chute de la Bourse de Milan et par le fait que 200 points de spread séparent désormais le taux que l’état italien doit payer pour ses emprunts, et le taux que doit payer l’Allemagne. Conte avait cependant obtenu un succès lorsque il avait reçu, Samedi 26, un appel téléphonique du Président Français, qui avait évidemment des raisons pour croire qu’il aurait pu réussir.

Un guru anti-allemand

Si, somme toute, il  semble considérer comme un péché vénal  l’étrange CV de l’homme choisi par le M5E et la Ligue comme Premier, le Président de la République ne veut cependant pas de Savona, dont on apprends qu’il est allé jusqu’à écrire que « L’Allemagne, après la fin du nazisme, n’a pas changé la manière dont elle conçoit son rôle en Europe, meme si elle a abandonné l’idée de l’imposer par la force militaire ». En Novembre 2014, Savona avait déjà déclaré que l’Allemagne a aujourd’hui le meme plan du ministre des affaires économiques de Hitler, Walther Funk, … car l’Allemagne  continue de se croire la meilleure, l’élément d’ordre, celle qui sait tout faire mieux que les autres ………  l’Italie a déjà par trois fois laissé le charme de la culture allemande conditionner son histoire, non seulement économique, avec la Triple Alliance de 1882, le Stahlpakt de1939 et l’Union européenne de 1992.”

Or, il est vrai que les Italiens partagent de plus en plus ces idées, en tout ou en partie. Mais ils se rendent aussi compte du fait que quelqu’un qui fait usage d’une rhétorique si extrême n’est pas l’homme qui peut changer la réalité. Savona est peut être un guru, qui peut etre très utilepour prendre le pouvoir en Italie, mais pas l’homme pour conduire une négociation avec les partenaires de l’UE, dont les Italiens veulent finalement rester partie. Car Savona  ne connaît évidemment pas le principe fondamental de la politique selon lequel les ennemis dangereux doivent être caressés ou éteint, mais jamais inefficacement offensés.

Une proposition indécente

Mais tout cela ne semble pas intéresser Di Maio et Salvini, surtout ce dernier, désormais proche de se voir reconnu comme l’homme le plus puissant d’Italie ; plus fort que le Chef de l’Etat lui meme, dont il avait dit, lors d’une visite du Chef de l’Etat italien ai Parlement européen, qu’il « aurait volontiers échangé deux Mattarella pour un demi Poutine ».

Mattarella ne peut donc se soustraire à sa vision et à son role de défenseur des institutions. Et lorsque Jeudi 24 Mai on apprend que le M5E et la Ligue discutent la liste des Ministres en l’absence de M Conte, le Premier Ministre présumé, le Chef de l’Etat fait publier un communiqué officieux dans lequel il déclare qu’il n’acceptera pas de diktats. Mais Salvini insiste de façon brutale pour M. Savona, attaque le Chef de l’Etat, et annonce que le nouveau gouvernement fera carrement le contraire de ce que demande l’Europe.

En réalité, la proposition indécente qu’était la présence de Savona dans la liste des Ministres imposée par Salvini représentait plusieurs choses. Tout d’abord le gage d’un accord en train de se faire entre les nouveaux venus et les rangs les plus bas de l’establishment romain, qui essayent de sauter sur le chariot du gagnant. Puis, l’occasion pour Salvini d’établir son hégémonie sur le M5E, malgré le fait que ce dernier a plus du double des députés que la Ligue, car les Cinq Etoiles craignent un possible recours aux urnes d’où au contraire la Ligue sortirait gagnante. Mais surtout, Savona n’est que le prétexte plus apte à mener à bien l’échec programmé de Conte, et aller aux élections, comme Salvini a toujours voulu faire.

La crise précipite pendant le week-end du 26-27 May, lorsque le Président de la République, après s’être heurté au refus de la part de Salvini à toute solution de compromis, refuse de signer la nomination de Savona, ce qui entraine, de la part de Conte, l’abandon de la tentative de former un gouvernement Ligue-M5E.

Mais M. Conte n’est pas encore sorti du bureau présidentiel que Salvini est déjà en campagne électorale, en train d’harenguier une foule de fans. Son attitude est cependant très différente, et beaucoup prudente que celle de Di Maio qui, aussi ridicule que furieux, rejoint Mme Georgia Meloni, leader des Frères d’Italie, dernière réincarnation des néofascistes, pour demander la mise en accusation du Chef de l’Etat pour « haute trahison en faveur de l’Allemagne ».

Immédiatement après, un expert de Comptabilité d’Etat, M. Carlo Cottarelli – un ancien du FMI, qui depuis des années conseille les gouvernements italiens en matière de réduction de dépenses publiques – est appelé au Palais Présidentiel et chargé de former un gouvernement pour aller aux élections au mois de Janvier, au cas ou les Chambres lui donneraient leur confiance. Autrement, au mois d’Octobre.

(à suivre) – Rome, 28 Mai 2018

 

 

 

 

 

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La République en question

Lettre d’Italie n. 5 – 28 Mai 2018”

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